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Fuite de données chez Direct Assurance : Quels risques pour les clients et prospects ?

Des données bancaires sensibles dans la nature
Direct Assurance, filiale d’Axa, est au cœur d’une nouvelle cyberattaque revendiquée par le collectif de hackers near2tlg. Selon les informations publiées sur le forum BreachForums, cette intrusion a permis l’exfiltration de données sensibles concernant près de 15 000 clients et prospects français, dont les IBAN et RIB de 5 800 personnes. Ce vol de données expose les victimes à des risques accrus de phishing, de fraude bancaire et de vols d’identité.


Une intrusion facilitée par un accès interne
Le 14 novembre, les pirates ont exploité un accès interne appartenant à un employé pour pénétrer les systèmes informatiques de Direct Assurance. Dans leur message sur BreachForums, ils déclarent :

« Aujourd’hui, je vends les données des clients/prospects de Direct Assurance. Direct Assurance a été compromis par @near2tlg avec un accès employé. »

Les données compromises incluent :

  • Les noms et prénoms des clients et prospects,
  • Des adresses e-mail et numéros de téléphone,
  • Des RIB et IBAN, éléments précieux pour les fraudeurs bancaires.

Le collectif a mis ces données en vente en limitant l’accès à trois acheteurs maximum, un créneau ayant déjà été réservé, selon des informations rapportées par le site Zataz.


Une menace récurrente dans le paysage numérique
Le groupe near2tlg n’en est pas à son premier fait d’armes. En 2024, il a multiplié les cyberattaques majeures :

  • Une fuite touchant 1,5 million de patients d’établissements de santé,
  • L’exfiltration de données liées à 900 000 utilisateurs du journal Le Point,
  • Une attaque visant l’opérateur SFR, parmi d’autres.

Ces activités font du collectif l’un des acteurs les plus prolifiques et dangereux de la cybercriminalité en France cette année.


Quels dangers pour les victimes ?
Les conséquences de cette fuite de données sont multiples :

  1. Phishing : Les pirates pourraient utiliser les informations volées pour créer des campagnes de hameçonnage crédibles.
  2. Fraudes bancaires : Les RIB et IBAN permettent d’autoriser des prélèvements frauduleux.
  3. Vol d’identité : Les informations personnelles exposées augmentent le risque d’usurpation d’identité.

Les recommandations pour se protéger
Les victimes, identifiées ou non, doivent prendre des mesures immédiates :

  • Surveiller leurs comptes bancaires pour détecter toute activité suspecte,
  • Ne jamais répondre à des e-mails ou messages demandant des informations confidentielles,
  • Activer une surveillance des prélèvements auprès de leur banque,
  • Modifier les mots de passe associés à leurs comptes numériques.

Direct Assurance dans l’œil du cyclone
Face à cette crise, l’entreprise n’a pas encore publié de déclaration officielle détaillée. Toutefois, elle devra rapidement informer les personnes concernées et prendre des mesures pour limiter les dommages. L’attaque met en lumière une faille critique dans la gestion de la cybersécurité, notamment dans le contrôle des accès internes.

La CNIL pourrait également intervenir pour évaluer si Direct Assurance a respecté ses obligations en matière de protection des données personnelles.

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Fuite de données chez Free : Les informations des clients réellement à vendre ou manœuvre de chantage ?

Un scandale de sécurité aux multiples rebondissements

Début novembre, les abonnés Free ont découvert avec stupeur qu’un piratage massif de données les concernant était peut-être en cours. Des informations personnelles de 19,2 millions d’abonnés, dont les coordonnées bancaires (IBAN) de plusieurs millions d’entre eux, seraient aux mains d’un pirate. Alors que l’affaire continue de faire des vagues, une question reste en suspens : ces données sont-elles réellement à vendre ou s’agit-il d’un coup de bluff ? Les spéculations vont bon train, entre démentis et nouvelles révélations.

Une cyberattaque en cascade : 19 millions de clients concernés

Le 25 octobre, Free envoie un premier e-mail à certains de ses clients pour les avertir d’une fuite de données. Trois jours plus tard, la société informe une seconde vague de clients, précisant cette fois que des informations bancaires (IBAN) ont été volées pour certains utilisateurs Freebox. Les clients sont appelés à surveiller leurs comptes en cas d’activité suspecte. Pendant ce temps, un pirate utilisant le pseudonyme Drussellx prétend avoir réussi à subtiliser les données de millions de clients, et publie même un échantillon contenant 100 000 lignes de données sur un forum spécialisé.

Le pirate, bien décidé à tirer profit de son butin, fixe le prix initial à 70 000 dollars. Ce montant, explique-t-il, pourrait monter rapidement en cas de refus de coopération de Free, et il menace de rendre les informations publiques si son offre est ignorée. La situation se corse lorsque, quelques jours plus tard, il prétend que les enchères ont atteint 175 000 dollars et qu’un acheteur s’est manifesté. Toutefois, un autre individu proche de Drussellx, sous le pseudonyme YuroSh, avance une version divergente. Il assure que les données n’ont finalement pas été vendues, bien qu’aucune preuve concrète n’accompagne son affirmation.

Sécurité de Free en question : une négligence aux conséquences lourdes ?

Cette cyberattaque met en lumière des failles de sécurité persistantes chez Free. Selon les deux hackers, la protection des données de l’entreprise serait particulièrement laxiste, un fait déjà pointé du doigt par la CNIL en 2022. Free aurait alors été sanctionné pour avoir conservé des mots de passe en texte clair, une pratique risquée pour la sécurité des données. Dans ce contexte, les pirates expliquent avoir utilisé des millions de requêtes pour extraire les informations sensibles, sans rencontrer de véritable résistance de la part des systèmes de sécurité de Free.

Pour certains experts en cybersécurité, cette situation reflète un problème plus global de gestion de la sécurité des données en France, où la protection des informations personnelles reste encore insuffisante. Ils soulignent que les entreprises devraient investir davantage dans des mesures de protection des données, en particulier pour les secteurs sensibles comme celui des télécommunications.

Changement d’IBAN : une protection envisageable ?

Face à cette crise, plusieurs abonnés de Freebox s’interrogent : est-il possible de sécuriser leurs comptes en changeant d’IBAN ? En théorie, un IBAN seul ne suffit pas pour retirer de l’argent sans une autorisation préalable, mais des escrocs pourraient contourner cette sécurité en falsifiant des autorisations de prélèvement. Si un changement de compte est envisageable, il implique de lourdes démarches : transfert des fonds, notification des créanciers, et mise à jour des paiements automatiques. Pour les abonnés ayant subi ce vol de données, cela reste toutefois l’une des seules solutions préventives pour éviter de potentielles fraudes bancaires.

Une affaire qui dévoile une nouvelle facette du piratage : entre chantage et idéologie

Ce scandale prend une tournure inattendue lorsqu’YuroSh, le complice de Drussellx, revendique une motivation plus idéologique que mercantile. Se présentant comme un « hacktiviste », il explique que cette attaque vise à dénoncer la surveillance de masse en France, à l’image des systèmes de vidéosurveillance assistés par IA qui seront déployés pour les Jeux olympiques. Selon lui, ces technologies constituent une menace pour les libertés individuelles, et pirater des données de grande envergure est une manière de « réveiller » l’opinion publique sur les risques liés à la collecte de données.

Cette vision divergente entre Drussellx, motivé par des raisons financières, et YuroSh, animé par une volonté de dénoncer des pratiques de surveillance, rend l’affaire encore plus complexe. En l’absence de confirmation sur la destruction des données, la population reste en alerte, d’autant plus que d’autres voix anonymes, notamment sur le site DataBreaches, affirment que les informations auraient déjà été vendues une première fois.

Les victimes de Free en quête de justice : quels recours ?

Pour les clients affectés, la priorité est de comprendre comment protéger leurs informations personnelles et quelles actions entreprendre contre Free. Selon les autorités, les victimes peuvent porter plainte pour vol de données personnelles, soit directement auprès de la CNIL, soit dans les commissariats et gendarmeries locales. En parallèle, la CNIL devrait examiner les mesures de sécurité de Free et évaluer si des sanctions supplémentaires sont nécessaires en fonction des conclusions de son enquête.

La révélation de cette affaire montre aussi l’importance d’une meilleure communication et de réelles actions de prévention de la part des entreprises face à des menaces de plus en plus sophistiquées. À une époque où le piratage et les cyberattaques sont en hausse, les consommateurs s’attendent à une plus grande transparence et à des mesures plus proactives pour la sécurisation de leurs informations.

L’avenir de cette affaire reste encore incertain, avec des clients vigilants et une sécurité numérique en question. Et vous, avez-vous été concerné par cette cyberattaque ? Que pensez-vous des mesures de sécurité en France ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires.

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Cybersécurité : Comment Protéger Vos Sauvegardes Contre les Cyberattaques ?

— Article en partenariat avec eCura

Renforcer les sauvegardes face à la menace grandissante des ransomwares

La sécurité des sauvegardes est devenue une priorité cruciale pour les entreprises, face à l’augmentation des cyberattaques sophistiquées. En particulier, les ransomwares ciblent de plus en plus les systèmes de sauvegarde, menaçant la cyber-résilience des organisations. Comment protéger ces dernières lignes de défense contre ces attaques ?

1. Les sauvegardes, dernier rempart contre les cyberattaques

Les sauvegardes jouent un rôle vital lorsqu’une cyberattaque a réussi à franchir toutes les barrières de protection, de détection et de réponse mises en place. En cas de compromission, c’est à partir de ces copies de sécurité que les entreprises peuvent restaurer leurs systèmes et reprendre leur activité.

Cependant, les cybercriminels ont compris l’importance des sauvegardes et ciblent désormais ces infrastructures critiques. Certaines attaques récentes montrent que lorsque les sauvegardes sont atteintes, l’impact pour l’entreprise peut être dévastateur. Le cas de l’enseigne Pimkie, placée en procédure de sauvegarde après une cyberattaque, illustre bien cette vulnérabilité.

2. Le mode opératoire des attaquants

Les cybercriminels utilisent plusieurs méthodes pour compromettre les sauvegardes :

  • Dommages collatéraux : Les sauvegardes peuvent être touchées indirectement, par exemple lorsque le ransomware chiffre des systèmes critiques, y compris les systèmes de gestion des sauvegardes. L’infrastructure elle-même peut être chiffrée, obligeant l’entreprise à la reconstruire avant même de penser à restaurer les données.
  • Ciblage direct des sauvegardes : Dans certaines attaques, les cybercriminels prennent soin de détruire les sauvegardes avant de chiffrer le reste du système d’information, forçant ainsi l’entreprise à payer une rançon. Cela a été observé récemment, lorsqu’un attaquant a réussi à s’infiltrer dans un compte administrateur via l’Active Directory, supprimant ainsi toutes les données sauvegardées.

3. Renforcer la sécurité des sauvegardes : les solutions proposées par eCura.fr

Pour faire face à ces menaces, il est crucial d’adopter une stratégie de protection des sauvegardes robuste et proactive. Voici quelques recommandations :

  • Authentification multi-facteur (MFA) : Pour éviter qu’un attaquant ne compromette un compte d’administration, il est indispensable de renforcer les accès à l’infrastructure de gestion des sauvegardes avec l’authentification multi-facteur (MFA). Cela ajoute une couche supplémentaire de protection, rendant plus difficile la compromission de comptes critiques.
  • Adopter un système d’exploitation différent : Les attaques par ransomware se propageant souvent sur un même type de système d’exploitation, il peut être pertinent de configurer l’infrastructure de sauvegarde sur un système d’exploitation différent. À défaut, une copie du catalogue de sauvegarde peut être stockée sur un autre système pour garantir une restauration rapide en cas d’attaque.
  • Rétention des données et versionnage : En appliquant des mesures de rétention au niveau du stockage, comme l’ajout d’un délai avant la suppression définitive des données ou en conservant des copies (snapshots) des données, il devient possible de récupérer les informations perdues avant que les cybercriminels ne puissent les effacer totalement. Les services d’eCura.fr incluent également une option de versionnage, augmentant encore la sécurité des sauvegardes.
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Piratage chez Boulanger : Faut-il s’inquiéter pour vos données personnelles ?

Un piratage d’envergure frappe Boulanger : Que sait-on vraiment ?

Dans la nuit du 6 au 7 septembre 2024, Boulanger, l’enseigne française d’électroménager et de multimédia, a été victime d’une attaque informatique. Selon le communiqué de l’entreprise, seules les données relatives aux livraisons auraient été compromises. « Les données récupérées sont uniquement liées aux livraisons. Aucune donnée bancaire client n’est concernée », précise Boulanger.

Cependant, le manque de transparence soulève des questions parmi les clients, qui doivent eux-mêmes déterminer quelles informations personnelles ont pu être exposées : adresse postale, identité, numéro de téléphone, code de porte, adresses électroniques, et plus encore. La direction de Boulanger a rapidement tenté de rassurer en annonçant que l’incident avait été « circonscrit » et que leurs sites web et applications fonctionnaient normalement, « en toute sécurité ».

Une attaque aux répercussions plus larges ?

Le 6 septembre, un pirate informatique, utilisant les pseudonymes Horror404x ou horrormar44, a revendiqué le vol de plus de 27 millions de données clients de Boulanger sur le forum Breached, un espace en ligne souvent utilisé par les cybercriminels pour échanger des informations piratées. Ce pirate prétend avoir accédé à une vaste quantité de données sensibles, telles que des adresses, des numéros de téléphone, et des codes d’accès. Boulanger a confirmé l’incident le 9 septembre, sans toutefois préciser la nature exacte des données exposées.

Ce même pirate a également affirmé avoir dérobé des informations auprès d’autres enseignes :

  • GrosBill et CyberTek : 685 000 données clients,
  • Cultura : 2,6 millions de clients,
  • DIVIA Mobilité : 248 500 clients,
  • PepeJeans : 2 707 000 clients,
  • « Assurance Retraite » : 375 760 données.

Le cybercriminel cherche-t-il à vendre les données volées ?

Selon les déclarations d’Horror404x, ces données auraient été mises en vente dès le 6 septembre 2024. Les informations volées pourraient potentiellement être utilisées à des fins de phishing, de fraudes ou d’usurpation d’identité.

Une menace déjà identifiée en mars 2024

Ce n’est pas la première fois que Boulanger est la cible de cybercriminels. En mars 2024, une alerte avait déjà été lancée après que des données similaires eurent été diffusées sur le dark web. Cette nouvelle attaque confirme la nécessité d’une vigilance accrue concernant la protection des données personnelles en ligne. Il est essentiel de vérifier les informations avant de les partager sur les réseaux sociaux pour éviter de propager des rumeurs non fondées.

Quelles précautions prendre face à ce type de piratage ?

Pour les clients potentiellement concernés, plusieurs mesures de précaution s’imposent :

  1. Changer immédiatement les mots de passe liés à tous les comptes en ligne.
  2. Surveiller de près les comptes bancaires et les relevés pour détecter toute activité suspecte.
  3. Activer une double authentification (2FA) sur tous les services qui la proposent.
  4. Être vigilant aux tentatives de phishing via e-mails, appels ou SMS.
  5. Suivre les recommandations de votre Prestataire informatique ou d’autres services de veille pour être alerté en cas de fuite de données.
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Fuite de Données à la CAF : Un Pirate Révèle Plus de 60 000 Comptes

Le choc pour les usagers de la CAF : Plus de 60 000 numéros de sécurité sociale exposés par un pirate informatique

Un cybercriminel vient de diffuser en ligne plus de 60 000 numéros de sécurité sociale de citoyens français, accompagnés des mots de passe associés. Ces données permettent un accès direct aux comptes de la Caisse des Allocations Familiales (CAF), une institution essentielle pour de nombreuses familles en France. Ce pirate, qui opère sous un pseudonyme inspiré d’une figure légendaire japonaise, frappe une fois de plus, semant l’inquiétude parmi les usagers et les autorités.

La méthode du hacker : une menace persistante pour la sécurité des données personnelles

Pour accéder aux services en ligne de la CAF, les utilisateurs doivent fournir leur numéro de sécurité sociale, un identifiant de 13 caractères, ainsi qu’un mot de passe pouvant aller jusqu’à 64 caractères. Le pirate, surnommé « maître bushi », a récemment mis en ligne une base de données contenant 60 369 comptes. Il affirme que ces identifiants donnent accès à des comptes d’usagers, mais précise également que l’ensemble des comptes ne sont peut-être pas fonctionnels.

Cet acte malveillant rappelle une précédente attaque de ce même hacker, qui avait divulgué des informations sensibles liées à « La Banque Postale » ainsi qu’à des milliers de comptes de contribuables français. La récurrence de ces incidents met en lumière les failles de sécurité persistantes au sein des institutions françaises.

Les autorités face à une crise : quelles mesures pour protéger les citoyens ?

La diffusion de ces données pose une question cruciale : les mesures de sécurité actuelles sont-elles suffisantes pour protéger les informations sensibles des citoyens français ? Le piratage des comptes de la CAF pourrait avoir des conséquences graves pour les usagers, notamment en termes de fraude ou de vol d’identité. Les autorités devront prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité et rassurer les usagers.

Les experts en cybersécurité s’interrogent sur la capacité des institutions à répondre efficacement à ces attaques répétées. Dans ce contexte, la confiance des citoyens envers les services publics est mise à rude épreuve. La réponse à cette crise sera déterminante pour l’avenir de la protection des données en France.

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Cyberattaque en Bretagne : 63 000 Spectateurs Touchés par une Fuite de Données

Le Quartz de Brest et d’autres Salles Bretonnes Victimes d’une Cyberattaque

Sirius en Ligne de Mire : Une Première Cyberattaque Dévastatrice

La société Sirius, spécialisée dans la gestion de billetterie pour plus de 400 centres culturels en France, a subi une cyberattaque sans précédent le vendredi 5 juillet 2024. Parmi les victimes, le Quartz de Brest dénombre 60 000 clients affectés. La région Bretagne n’est pas seule touchée, puisque cette attaque s’est étendue à près de 400 lieux culturels à travers le pays.

Des Données Personnelles Dérobées

Les pirates ont réussi à s’emparer de données sensibles, notamment les noms, prénoms, adresses e-mail et postales, ainsi que les numéros de téléphone de milliers de spectateurs. Le Quartz a rapidement informé ses clients via un e-mail envoyé ce même vendredi. Diane Courvoisier, secrétaire générale du Quartz, a exprimé sa surprise et son inquiétude face à cet incident inédit dans leur secteur.

« C’est surprenant parce qu’on n’est pas un secteur particulièrement visé habituellement. Ça nous ennuie beaucoup parce qu’on travaille à avoir une relation de confiance avec notre public. » – Diane Courvoisier

Une Première pour Sirius

Pour Aurélien Brouquier, technicien informatique chez Sirius, cette cyberattaque est également une première. Bien que l’entreprise ait réussi à contenir l’attaque, elle n’a pas encore identifié les auteurs. La sécurité des clients reste une priorité absolue pour Sirius, qui conseille vivement à ses utilisateurs de changer leurs mots de passe.

« C’est la première fois que ça nous arrive. L’urgence est de contacter les clients pour qu’ils changent leurs mots de passe. » – Aurélien Brouquier

Risque de Phishing

Le principal risque pour les utilisateurs de Sirius est le « phishing ». Cette technique de fraude consiste à envoyer des e-mails ou des messages en se faisant passer pour une institution reconnue afin de soutirer des informations sensibles comme des mots de passe ou des numéros de carte de crédit. Une vigilance accrue est donc nécessaire pour les clients concernés.

Impact National : 400 Salles de Spectacles Touchées

En plus du Quartz à Brest, d’autres salles bretonnes ont également été victimes de cette cyberattaque. À Quimper, le Très Tôt Théâtre a vu près de 3 900 clients touchés. À Crozon, la salle L’Améthyste a aussi été ciblée. En tout, plus de 400 salles de spectacles françaises ont été affectées.

Contexte : Une Augmentation des Cyberattaques à l’Approche des JO

Cette cyberattaque s’inscrit dans un contexte plus large d’augmentation des cybermenaces à l’approche des Jeux olympiques. Le Comité d’organisation des Jeux (Cojo) prévoit jusqu’à 4 milliards de cyberattaques pendant l’événement, une multiplication par dix par rapport aux Jeux de Tokyo en 2021, où 450 millions d’attaques avaient été recensées.

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OpenAI : Un Piratage Révélé Soulève des Inquiétudes sur la Sécurité de l’Intelligence Artificielle

La Sécurité d’OpenAI Compromise : Quelles Conséquences pour l’IA ?

En 2023, OpenAI, créateur de ChatGPT, a été victime d’une cyberattaque ciblant sa messagerie interne. Selon le New York Times, un pirate a pu accéder aux discussions internes entre les employés, sans toutefois atteindre les systèmes et le code des technologies d’intelligence artificielle de l’entreprise.

Un Piratage Révélé aux Employés, mais Pas au Public

OpenAI a informé ses employés de l’incident lors d’une réunion générale en avril 2023. L’entreprise a estimé qu’il n’était pas nécessaire de rendre public ce piratage, arguant que les informations volées ne concernaient ni les clients ni les partenaires. Par ailleurs, le pirate n’étant pas lié à un gouvernement étranger, OpenAI n’a pas jugé nécessaire d’informer les autorités américaines.

Des Craintes de Sécurité Nationale Émergent

Pour certains employés d’OpenAI, cette intrusion a soulevé des inquiétudes quant à la possibilité que des adversaires étrangers, tels que la Chine, puissent un jour voler des technologies d’IA susceptibles de menacer la sécurité nationale des États-Unis. Cette situation a également mis en lumière des fractures au sein de l’entreprise concernant la manière de gérer les risques associés à l’intelligence artificielle.

Des Mesures de Sécurité Renforcées chez OpenAI

À la suite de cette violation, Leopold Aschenbrenner, un gestionnaire de programme technique chez OpenAI, a envoyé un mémo au conseil d’administration. Il y soulignait que l’entreprise ne faisait pas suffisamment pour empêcher le vol de ses secrets par des gouvernements étrangers. Malgré cela, les études menées par OpenAI et d’autres entreprises comme Anthropic montrent que les technologies d’IA actuelles ne présentent pas de risque significatif pour la sécurité nationale.

Un Débat sur la Dangerosité de l’IA

Daniela Amodei, co-fondatrice et présidente d’Anthropic, a déclaré que les dernières technologies d’IA de son entreprise ne constitueraient pas un risque majeur si leurs conceptions étaient volées ou partagées. Selon elle, bien qu’un acteur malveillant puisse potentiellement accélérer ses projets, les dangers restent hautement spéculatifs.

Des Préoccupations à Long Terme sur l’IA

Néanmoins, certains chercheurs et dirigeants technologiques s’inquiètent depuis longtemps que l’IA puisse un jour être utilisée pour créer de nouvelles armes biologiques ou pirater des systèmes informatiques gouvernementaux. Certaines voix vont même jusqu’à craindre que l’IA puisse menacer l’humanité.

Initiatives pour Sécuriser les Technologies de Demain

En réponse à ces préoccupations, OpenAI a mis en place un comité de sécurité et de sûreté pour examiner comment gérer les risques posés par les futures technologies. Ce comité inclut Paul Nakasone, ancien général de l’armée et ancien directeur de la NSA et du Cyber Command. Il a également été nommé au conseil d’administration d’OpenAI.

« Nous avons commencé à investir dans la sécurité des années avant ChatGPT », a déclaré un représentant d’OpenAI. « Nous nous engageons non seulement à comprendre les risques et à les anticiper, mais aussi à renforcer notre résilience. »

Vers une Réglementation Gouvernementale

Les responsables fédéraux et les législateurs d’État poussent également vers des régulations gouvernementales qui interdiraient la diffusion de certaines technologies d’IA et imposeraient des amendes conséquentes si ces technologies causent des dommages. Cependant, selon les experts, ces dangers sont encore éloignés de plusieurs années, voire décennies.

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Qu’est-ce que le quishing et pourquoi vous devez vous en méfier ?

La nouvelle menace de cybersécurité qui utilise les codes QR pour piéger les utilisateurs

Le quishing, également connu sous le nom de phishing par code QR, représente une menace croissante pour la cybersécurité. Cette technique exploitée par des acteurs malveillants utilise des codes QR pour rediriger les victimes vers des sites web malveillants ou pour les inciter à télécharger des contenus nuisibles. L’objectif principal de ces attaques est de dérober des informations sensibles, telles que des mots de passe, des données financières ou des informations d’identification personnelles (PII), qui sont ensuite utilisées pour des usurpations d’identité, des fraudes financières ou des attaques de type rançongiciel.

Pourquoi le quishing échappe aux défenses traditionnelles ?

Les techniques traditionnelles de protection, comme les passerelles e-mail sécurisées, sont souvent incapables de détecter les codes QR malveillants. En effet, ces passerelles considèrent fréquemment les codes QR dans les courriels comme des images inoffensives, laissant ainsi les utilisateurs vulnérables à ce type d’attaque. De plus, les codes QR peuvent être distribués par divers moyens, pas seulement par e-mail, mais aussi via les réseaux sociaux, des prospectus imprimés ou même des objets physiques, ce qui élargit le champ d’action des cybercriminels.

Comprendre le code QR

Un code QR, ou code de réponse rapide, est un code-barres bidimensionnel facilement scannable avec un appareil photo ou une application dédiée. La particularité des codes QR réside dans leur capacité à stocker de grandes quantités d’informations, telles que des URL, des détails de produits ou des informations de contact. Cette technologie permet à un smartphone ou à un lecteur de code QR d’accéder rapidement au site web pointé par l’URL intégrée dans le code.

Le fonctionnement d’une attaque par quishing

Dans une attaque par quishing, les cybercriminels créent un code QR pointant vers un site web malveillant. Ils intègrent ensuite ce code QR dans des e-mails de phishing, des publications sur les réseaux sociaux, des flyers ou des objets divers, en utilisant des techniques d’ingénierie sociale pour attirer les victimes. Par exemple, un e-mail peut inviter les utilisateurs à scanner un code QR pour écouter un message vocal chiffré ou pour tenter de gagner un prix en espèces.

Lorsqu’une victime scanne le code QR avec son téléphone, elle est redirigée vers un site malveillant. Ce site peut alors demander des informations privées telles que des identifiants de connexion, des données financières ou des informations personnelles. Les attaquants exploitent ensuite ces données pour des actes malveillants, notamment l’usurpation d’identité, la fraude financière ou la diffusion de rançongiciels.

Comment se protéger contre le quishing ?

Pour se prémunir contre le quishing, il est essentiel de vérifier l’URL associée à un code QR avant de scanner et d’éviter de fournir des informations personnelles, d’effectuer des paiements ou de télécharger des fichiers à partir de sites obtenus via des codes QR non vérifiés. En adoptant ces précautions, chacun peut réduire le risque de devenir une victime du quishing.

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Source 2

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Baltimore : un directeur d’école victime d’une arnaque à l’IA

Un directeur d’école de Baltimore ciblé par une audio falsifiée générée par IA

Dans une affaire rocambolesque, un directeur d’école de Baltimore a été la cible d’une arnaque sophistiquée impliquant une audio falsifiée générée par intelligence artificielle. Les malfaiteurs ont réussi à tromper le directeur en imitant la voix de son supérieur hiérarchique, lui demandant de transférer des fonds. Heureusement, le directeur a rapidement réalisé qu’il s’agissait d’une supercherie et n’a pas donné suite à la demande.

Cet incident souligne les dangers potentiels de l’IA, qui peut être utilisée à des fins malveillantes. Les cybercriminels exploitent de plus en plus les avancées technologiques pour perpétrer des arnaques sophistiquées. Dans ce cas précis, ils ont réussi à reproduire fidèlement la voix du supérieur du directeur, rendant la supercherie d’autant plus crédible.

Bien que le directeur ait eu la présence d’esprit de ne pas tomber dans le piège, cet événement met en lumière la nécessité de sensibiliser davantage le public aux risques liés à l’IA. Les institutions doivent également renforcer leurs mesures de sécurité pour se prémunir contre ce type d’attaque.

Cet incident soulève également des questions éthiques sur l’utilisation de l’IA. Jusqu’où les technologies d’IA peuvent-elles aller pour imiter les humains ? Comment s’assurer que ces avancées ne soient pas détournées à des fins malveillantes ? Les experts en IA et les décideurs politiques doivent travailler ensemble pour encadrer l’utilisation de ces technologies et protéger les citoyens contre les abus potentiels.

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Walter Butler Appuie le Plan de Sauvetage d’Atos : Un Renouveau en Vue pour le Géant en Difficulté

Le financier Walter Butler apporte son soutien au consortium dirigé par Onepoint dans sa tentative de reprise du géant français des services numériques, Atos. Cette décision marque un tournant majeur dans les efforts visant à redresser la situation financière précaire de l’entreprise. David Layani, à la tête de Onepoint et principal actionnaire d’Atos, voit ainsi son projet de sauvetage renforcé par l’arrivée d’un allié de poids.

Un Soutien Stratégique dans un Moment Crucial

Walter Butler rejoint le consortium à un moment critique pour Atos, qui s’apprête à présenter son plan de refinancement à ses créanciers. Avec une dette s’élevant à près de 4,6 milliards d’euros, dont une grande partie devant être remboursée ou refinancée d’ici fin 2025, les enjeux sont considérables pour l’avenir de l’entreprise. Le soutien financier et stratégique de Butler apporte une lueur d’espoir dans ce contexte difficile.

Un Plan Ambitieux pour Redresser Atos

Le plan de sauvetage élaboré par Onepoint, et désormais appuyé par Walter Butler, vise à maintenir l’intégralité des actifs d’Atos tout en redonnant à l’entreprise une trajectoire de croissance durable. Au cœur de cette stratégie se trouve la restructuration de la dette, une étape cruciale pour assurer la stabilité financière à long terme de l’entreprise.

Une Approche Éprouvée

Butler Industries, la société d’investissement dirigée par Walter Butler, apporte une expertise reconnue en matière de restructuration d’entreprises. Avec plus de 8 milliards d’euros d’actifs sous gestion, l’entreprise a déjà mené à bien plusieurs opérations similaires dans divers secteurs, allant de la défense à l’agroalimentaire. Cette expérience fait de Walter Butler un partenaire précieux dans le processus de redressement d’Atos.

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